Le peuple Fylide

Structure sociale

Le peuple sylvestre

Les Fylides, littéralement les enfants de la Plante, se considèrent comme le peuple au service de l’Arbre-Mère, d’où son nom francisé : le peuple sylvestre. Les Fylides se divisent en deux castes fondamentalement distinctes : les nobles et les inams, littéralement les hommes d’à côté.

La distinction entre ces deux castes trouve une justification avant tout mythologique : aux temps mythiques, une partie de la population humaine serait venue en aide à Skwiteïsan, le Grand Renard Sylvestre, l’un des principaux Grands Démons, les dieux créateurs du monde. Au moment de mourir, Skwiteïsan aurait confié aux hommes la charge de veiller sur la jeune Okateï, la déesse Plante dont il avait planté la Graine de Lumière. Sa mission accompli, Skwiteïsan expira. Les humains présents inhalèrent le souffle du Grand Renard Sylvestre. Cette poignée d’hommes et de femmes fondèrent les premières familles des différentes Ramures, devenant de fait les premiers nobles, les héritiers du souffle du Renard.

Ces origines mythologiques sont considérées comme authentiques par la majorité de la population, nobles et inams. Selon l’explication commune, Okateï reconnaîtrait le souffle de Skwiteïsan imprégné dans le sang des nobles, en particulier au moment de Wylatmode, le jour où est désigné le nouveau Seigneur. Ce serait également cette particularité qui permettrait à certains Seigneurs de « sentir » le souffle du Renard chez un noble. Ce souffle du Renard se transmettrait exclusivement par le sang, de la mère à l’enfant ou lors de la cérémonie de l’adoubement d’inam.

Les inams regroupent le reste de la population, largement majoritaire, qui n’a pas hérité du souffle du Renard. À l’inverse des nobles dont les ancêtres auraient prêté serment de défendre l’Arbre-Mère, les inams n’ont pas le poids de cette allégeance. Ils sont donc considérés comme des hommes libres de s’installer où bon leur semble et de déménager si le cœur leur en dit. Les nobles en revanche, sont ancrés par serment à un bourgeon bien défini. La liberté des inams n’est pas un frein pour leur élévation sociale. De nombreux inams ont ainsi pu devenir chanceliers, c’est-à-dire le bras droit politique d’un Seigneur et son suppléant en son absence (en particulier lors de campagne militaire ou de visite diplomatique).

Les inams ont aussi des rôles réservés. Le clergé de l’Incandescent comme les rituels chamaniques sont interdits aux nobles. Les chamans seigneuriaux dont les rôles religieux et politiques sont de premier ordre, sont nécessairement des inams.

Malgré ces cas particuliers qui peuvent hisser un inam à l’égal d’un noble, un inam sera en règle générale, discriminé face à un noble. Les éventuelles tensions entre ces deux castes dépendent de la situation du royaume. Elles peuvent être inexistantes (le plus souvent), latentes ou flagrantes, souvent nourries par des préjugés d’arrogance pour les nobles et de déloyauté pour les inams.

Les royaumes sylvestres

Les royaumes sylvestres sont au cœur de la société fylide. Un royaume, aussi nommé seigneurie, est fondé autour d’un Änlisöve, un bourgeon de succession, dont il doit assurer la protection. Un royaume n’a aucune raison d’être si le bourgeon vient à être coupé ou à se scléroser.

La capitale d’un royaume s’étend autour de la citadelle construite pour protéger ce bourgeon. L’Änlisöve est en général emmurée dans une salle au cœur du donjon, protégée par de nombreuses lignes de défense.

Le Seigneur et sa famille

Un royaume est dirigé par un Seigneur de la Branche, plus communément nommé Seigneur, désigné par Okateï lors de la cérémonie de Wylatmode, la cérémonie de succession. Au cours de cette cérémonie, le futur Seigneur boit une goutte de miellat, offerte par la déesse, apparue devant lui sur le sommet du bourgeon de succession. Ce miellat entraîne une métamorphose : le simple humain devient un hybride entre homme et végétal. L’aspect le plus visible est la couleur des cheveux et de la barbe qui varie en fonction des saisons : blanc en hiver, jaune-vert au printemps, jaune paille à l’été et roux à l’automne. Il semble que ces changements de couleurs se synchronisent avec la saison locale en quelques semaines. Cette crinière, appelée la coiffe des Seigneurs ou les cheveux de saison, est la plus évidente des couronnes. Parmi les autres dons des Seigneurs, l’on compte une capacité de régénération et une résistance aux maladies hors normes. Les Seigneurs n’en demeurent pas moins mortels. Certains Seigneurs ont également la capacité de sentir la marque du souffle du Renard chez un noble.

Le Seigneur est le Premier Serviteur d’Okateï. Sa charge première est la défense du bourgeon qui lui a été confié. Pour cette raison, il est parfois surnommé le Bras de l’Arbre-Mère.

Lorsqu’il est appelé uniquement par son titre, un Seigneur (homme ou femme) est appelé Tame (littéralement Seigneur). L’épouse d’un Seigneur reçoit le titre de Tawën (littéralement reine non couronnée) et l’époux d’un Seigneur si celui-ci est une femme reçoit le titre de Tanam (littéralement prince consort). Ce titre est perdu si le Seigneur meurt avant son conjoint. L’ancienne reine ou l’ancien prince-consort redevient un simple noble de cour. Il en va de même pour les enfants du Seigneur. Qu’ils soient nés avant ou après la cérémonie de succession, les fils du Seigneur reçoivent le titre de Tanide (prince) et les filles du Seigneur, le titre de Tawide (princesse). Ces titres sont perdus à la mort du Seigneur, de même que leur prestige.

Le Seigneur aura droit au suffixe -tame à la fin de son nom. Les autres nobles se contenteront du suffixe -obe dès leur adoubement. Les enfants et adolescents qui n’ont pas terminé leur Initiation ne peuvent prétendre à ce titre et n’ont droit à aucun suffixe.

Les principales fonctions dans une seigneurie

Certaines fonctions se retrouvent souvent, si ce n’est systématiquement, dans les seigneuries quelle que soit leur taille.

Indasarm et les officiers :

Le Seigneur est entouré d’un conseil d’officiers qui a un rôle avant tout militaire et sécuritaire. Ces officiers sont toujours des nobles. Leur nombre varie en fonction de la taille de la seigneurie. Le Premier Officier, aussi nommé Indasarm, littéralement le premier bras, est le premier lieutenant du Seigneur et chef des officiers. Indasarm est toujours un guerrier. Il a pour charge le commandement de la garnison en l’absence du Seigneur.

La cour :

Les nobles se divisent en deux grandes catégories : les guerriers et les courtisans. Les courtisans se voient souvent attribuer des rôles de conseillers, que ce soient sur des sujets ponctuels ou permanents. Le plus souvent, les courtisans sont des conseillers informels. Ils se livrent à d’incessantes luttes d’influence pour faire porter leur voix.

Néanmoins, les nobles ne sont pas les seuls à conseillers le Seigneur. En fonction de ses affinités, le Seigneur prêtera plus ou moins l’oreille aux guildes corporatives dirigés par des bourgeois ou des artisans (des inams donc). Le rang de premier conseiller civil, le chancelier, est d’ailleurs ouvert aux inams. Le chancelier a aussi pour rôle de diriger administrativement la seigneurie en l’absence du Seigneur. Ce poste est souvent inexistant dans les petites seigneuries.

Les chamans seigneuriaux

Le Seigneur est entouré d’un chaman ou d’un collège de chamans chargés de suivre le développement de la Branche et des Branches voisines. Les chamans seigneuriaux ont ainsi un rôle essentiel dans la politique seigneuriale liée à l’épanouissement de la Branche. Les prévisions de croissance des chamans seigneuriaux déterminent grandement les relations d’une seigneurie avec les Branches voisines. Si la Branche a tendance à croître vers sa voisine qui finira par gêner son expansion, les relations entre ces royaumes se dégraderont progressivement jusqu’à déclencher des guerres de Lignée.

Les chamans seigneuriaux sont commandés par le Gardien. En plus de diriger le collège des chamans, le Gardien est responsable de la cérémonie de Wylatmode et de la partie religieuse de toutes autres cérémonies en rapport avec la déesse Plante (adoubement de chevalier, enterrement…).

Les chamans peuvent aussi exercer en dehors des cercles du pouvoir, ou bien en tant que chaman de campagne, ou bien en tant qu’ermite dans les régions reculées. Dans tous les cas, les chamans sont souvent nommés par leur titre Seïnam (littéralement homme sage). Les chamans peuvent accoler le suffixe -seï à leur nom. Les chamans seigneuriaux le font systématiquement, les chamans de campagne et les ermites moins souvent.

Les prêtres de l’Incandescent

Dans la plupart des seigneuries, l’usage du feu est interdit en dehors du contrôle du clergé de l’Incandescent. Cette interdiction imposée aux Fylides par les Aërlydes remonte au règne du Seigneur Wisey, un personnage mythique à la réalité historique incertaine. Depuis lors, un forgeron ou un cuisinier sera surveillé par un prêtre dans chacune de ses actions. Par leurs prières, les prêtres sont chargés de calmer la fureur de l’Incandescent, vénéré comme un dieu mineur. Des runes gravées autour de l’âtre ont également pour but de contenir les flammes dans leur foyer.

Les prêtres de l’Incandescent sont des inams initiés à la pyrologie par les Aërlydes. Les prêtres de l’Incandescent sont notoirement plus loyaux aux Îles des Vents qu’à la seigneurie dans laquelle ils officient. Vêtus de lourds habits de cuir de couleur anthracite, ils sont craints et respectés par la société fylide. En effet, l’usage illicite du feu est très souvent puni de mort.

Les prêtres accolent le suffixe -ser à leur nom.

La hiérarchie familiale

Vivre sur un même rameau entraîne une interdépendance entre les royaumes de l’amont et de l’aval d’une Branche. Cet état de fait a donné naissance aux concepts de maison, de famille et de Lignée. Ces notions ne concernent que les nobles, cette frange de la population dont la vie entière est centrée sur la défense d’un bourgeon de l’Arbre-Mère.

Les maisons :

Les maisons désignent l’ensemble de la noblesse rattachée à un royaume, c’est-à-dire à un bourgeon de succession. On parlera ainsi de « maison de Palwite » ou de « maison de Jivude » pour désigner guerriers et courtisans, quelque soit leurs rangs, ayant prêté serment au Seigneur du royaume en question. Un noble qui aurait changé de maison, en particulier lors de l’essaimage, pourra faire mention de sa maison de naissance en se qualifiant « d’enfant de la maison de XXX », sans toutefois prétendre y être rattaché.

Le nom de la maison ne fait pas parti de l’identité d’un noble fylide. Il n’est pas mentionné par défaut lorsque deux nobles étrangers se présentent l’un à l’autre. Un noble fylide changera de maison en fonction de ses serments d’allégeance sans déchoir tant que ces changements s’effectuent dans les règles de l’honneur.

Les familles :

Les familles désignent les liens de parentés biologiques, parfois éloignés, entre les nobles d’une même Branche. Ces familles sont nommées en fonction de leur ordre d’apparition historique. Ainsi, Inda, la Première famille, est la famille la plus ancienne d’une Branche, suivie de la famille Dieda (Deuxième), Shieda (Troisième), etc.

Par exemple, Sofunada désigne la Seizième famille, un rang plutôt enviable lorsqu’une Branche compte plus de soixante familles. Le nombre de familles est très fluctuant suivant les Branches. Elles varient entre une cinquantaine et une grosse centaine.

Les origines des plus anciennes familles se perdent dans les méandres de l’Histoire. On leur accorde souvent des racines mythologiques, leurs ancêtres ayant respiré lui-même le souffle du Renard. Les familles plus récentes se sont créées à la suite d’un adoubement d’inam ou d’un exil d’une ancienne famille noble, que le premier ancêtre soit connu ou que son nom ait été oublié. Une nouvelle famille prendra alors le premier numéro vacant enregistré par le Père de Lignée. Si une famille s’éteint faute d’héritier (cas extrêmement rare à l’échelle d’une Branche), son nom (son numéro) ne sera jamais réattribué. Cette antériorité donne du prestige aux vieilles familles.

Le nom de famille est hérité en principe par le père. C’est le cas lorsque les deux parents appartiennent à une même Lignée ou lorsque le père est natif de la Branche. En revanche, si la mère est originaire de la Branche alors que son époux vient d’une autre Branche, les enfants prendront le nom de famille de leur mère. Dans les cas rares où les deux parents n’appartiennent ni l’un ni l’autre à leur Branche d’adoption (cela peut arriver à la suite d’un exil après la mort d’un bourgeon de succession sur une autre Branche), les enfants deviendront les fondateurs d’une nouvelle famille. Les noms de familles ne sont jamais révoqués. Un noble originaire d’une autre Branche ne prendra jamais le nom de famille de son époux ou de son épouse, de même qu’il ne changera pas de nom de Lignée.

Les Lignées

Les Lignées désignent les liens de filiation entre les royaumes. Le nom d’une Lignée est donc rattaché à une Branche. Tous les nobles de toutes les familles d’une même Branche, quelque soit leur royaume, portent le même nom de Lignée. Le nom de Lignée se constitue de trois éléments séparés d’un – :

le nom de la RamureNashly (littéralement Branche)le numéro de la Branche

Ainsi, SusayNashlyFonda signifie la Neuvième Branche de l’Est.

Du fait de la croissance de la Branche, les royaumes les plus en amont (à l’intérieur de la Branche) sont les plus anciens, tandis que ceux en aval (vers la canopée) sont les plus récents. Chaque royaume se positionnera en tant qu’ancêtre des royaumes en aval et en tant que descendant des royaumes en amont. De la même manière que l’antériorité des familles entraînent une différence de prestige, les ancêtres ont une prévalence par rapport aux descendants. Cette hiérarchie familiale se ressent en particulier lors des conseils de Lignée qui rassemblent toutes les seigneuries d’un rameau.

Le royaume le plus ancien d’une Branche à ne pas avoir été absorbé par les Enténébrés est l’Ancêtre de toute la Branche. Sa capitale est nommée la cité-mère. Son Seigneur est désigné comme le Père de Lignée. Ce statut varie avec la progression des Enténébrés. Lorsqu’une cité-mère sombre dans les Enténébrés, sa dauphine devient la nouvelle cité-mère et son Seigneur, le nouveau Père de Lignée.

Le Père de Lignée préside le conseil de Lignée. Il a un poids politique majeur sur l’ensemble de sa Branche. Malgré son statut d’ancêtre, le Père de Lignée n’est pas nécessairement le Seigneur le plus âgé de la Branche. Le Seigneur en exercice le plus âgé est nommé le doyen. Son âge lui donne un prestige important au sein du conseil de Lignée.

Le conseil de Lignée vise à coordonnée les différents royaumes, en particulier pour défendre les royaumes les plus faibles. Puisque la survie et la croissance de la Branche est dans l’intérêt commun, les ancêtres vont aider le développement des jeunes royaumes de la canopée et les protéger lors des guerres de Lignée. En échange, les descendants vont soutenir leurs ancêtres dans leur lutte incessante contre la progression des Enténébrés.

Patronymes et suffixes de la noblesse

Un noble fylide se présentera donc par son prénom, son nom de famille et son nom de Lignée.

Ainsi : Särise Sofunada Susay-Nashly-Fonda se traduira par Särise de la seizième famille de la Neuvième Branche de l’Est.

Les suffixes propres aux titres se placent après le prénom lorsque celui-ci n’est pas suivi du patronyme complet. Il est tout à fait correct de nommer quelqu’un Särise-obe ou Särise-tame suivant si cette personne est un simple noble (quel que soit son rang à la cour) ou le Seigneur du royaume. Par contre, appeler quelqu’un par son simple prénom appartient au registre familier. Cela est toléré en privé entre personnes proches. Omettre un suffixe en public sera considéré comme une bévue ou une impardonnable injure.

Alliances et vassalité

Les royaumes et les Lignées tissent des relations avec leurs voisins proches ou lointains. Lorsqu’émerge une convergence d’intérêts, les royaumes peuvent forger des alliances sur une base plus ou moins égalitaire. On distingue deux types d’alliances : les alliances naturelles et les alliances politiques.

Les alliances naturelles regroupent des royaumes que la géographie même de l’Arbre-Mère poussent à coopérer. Les Lignées forment en elles-mêmes des alliances naturelles. Des alliances naturelles entre rameaux voisins peuvent aussi apparaître lorsque les Branches ont tendance à se superposer. Les Branches ont tendance à rompre par morceaux sous leur propre poids quelques siècles après leur mort. Il est donc dans l’intérêt d’une Branche inférieure de défendre le rameau supérieur, en particulier celui-ci la surplombe sur une grande distance.

Les alliances politiques sont forgées sur des bases historiques et diplomatiques. Elles unissent des royaumes éloignés qui n’ont pas de conflits liés à la croissance de leurs Branches respectives. Elles peuvent se construire sur une base militaire (accord de protection mutuelle), économique ou simplement personnel (affinité entre Seigneurs). Ces alliances sont plus fragiles et mouvantes.

Certains royaumes ont des relations de vassalités – suzerainetés héritées d’anciennes guerres (les vaincus devenant les vassaux des vainqueurs) ou de manière volontaire, lorsqu’un petit royaume cherche la protection d’un plus puissant sans réussir à fonder une alliance égalitaire. Il n’existe pas de vassaux-suzerains au sein d’une même Lignée, la hiérarchie familiale s’impose d’elle-même. Les vassaux et suzerains appartiennent toujours à des Branches différentes, parfois dans des Ramures différentes. Ces relations de vassalités concernent les royaumes, pas les Lignées en elles-mêmes. Les royaumes d’une même Branche peuvent avoir plusieurs suzerains différents, parfois rivaux entre eux. Ces rivalités peuvent entraîner des guerres de pouvoir au sein d’une même Branche, des guerres qui n’ont jamais pour objectif la destruction d’un bourgeon et donc la mort de la Branche (ce que l’on appelle des guerres de Lignées).

Les vassaux doivent verser un tribut annuel à leur suzerain. Son montant est renégocié régulièrement entre les deux partis. Le vassal doit fournir un support militaire à son suzerain quand celui-ci décrète une levée d’arme. Le suzerain n’a qu’une obligation morale de protection envers son vassal. S’il y manque, il sera méjugé par ses pairs sans briser le lien de vassalité. En revanche, si un vassal refuse de verser son tribut ou de répondre à son suzerain (à moins que celui-ci ait accepté cet écart de conduite), le suzerain peut légitimement entrer en guerre contre son vassal sécessionniste.

Il arrive qu’un vassal soit plus puissant économiquement et/ou militairement que son suzerain. Cette situation instable est généralement due à une ancienne défaite militaire. Le suzerain peut décider de briser le lien de vassalité et rendre son indépendance à son ancien vassal. À défaut, ce genre de relation finit souvent en guerre de sécession.

Il est arrivé dans l’histoire fylide qu’un Seigneur ait réussi à s’allier ou à vassaliser, directement ou par l’intermédiaire de ses propres vassaux, plus de la moitié des seigneuries des quatre Ramures. Ces Seigneurs se sont alors retrouvés en position de réclamer le titre de Haut Régent de l’Arbre-Mère. Ce titre, avant tout prestigieux, aurait été accordé une centaine de fois lors des sept derniers millénaires (période historique des royaumes fylides). Un royaume n’a jamais su garder le titre de Haut Régent pour plus de deux souverains successifs. Les dissensions multiples ont toujours provoqué des retournements d’alliances à la mort du Haut Régent qui ont mis un terme à cette domination absolue.