Le peuple Fylide

Les grandes étapes de la vie

La naissance et les anniversaires

Les coutumes varient suivant les royaumes, mais le plus souvent, seules les femmes sont autorisées à assister à l’accouchement. Le nom de l’enfant est révélé en primeur à la déesse Okateï par la mère elle-même. Dès qu’elle est en état de marché, elle doit se présenter avec son enfant devant une feuille-miroir pour annoncer à la déesse et au public présent le nom et l’ascendance familiale du nouveau-né. Le père ou un membre proche de la famille peut être amené à réaliser la présentation rituelle si la mère est morte en couche ou trop faible pour se déplacer elle-même passée une semaine.

Les anniversaires honorent non pas l’enfant en question mais sa mère. Des cadeaux lui sont offerts par son époux ou un membre proche de la famille quand l’enfant est jeune, par l’enfant lui-même quand celui-ci en a les moyens.

L’éducation et l’Initiation

L’éducation de la noblesse

Vers leurs six ans, les enfants sont désignés pour l’une des deux voies de formation ouvertes à la noblesse : la voie des mots ou la voie de l’épée, la voie des courtisans ou celle des guerriers. Ces voies mettent l’accent sur une formation davantage lettrée ou guerrière, sans exclure tout à fait l’autre facette. Elle sert surtout à annoncer officiellement à la cour la voie tracée pour un enfant par ses parents. Parmi les enseignements fondamentaux de la noblesse (les arts de la noblesse) figurent la lecture, l’écriture, l’étiquette, l’histoire, le calcul et la géométrie. La voie de l’épée ajoutera les arts guerriers, celle des mots, la rhétorique, la philosophie, la poésie ou encore la musique.

À partir de ses onze ans, un jeune noble doit entamer son Initiation pour une période de quatre ans. Ses parents en accord avec le Seigneur du royaume auront désigné un parrain ou une marraine appartenant à une autre seigneurie, souvent d’une autre Lignée. Les Initiations permettent à la fois au jeune noble de quitter sa famille pour la première fois, de voir du pays, de rencontrer d’autres modes de vie, et de renforcer les liens entre royaumes amis. Ces échanges ont donc un rôle diplomatique essentiel. Le prestige du parrain ou de la marraine rejaillit sur le jeune noble et sur sa maison. Il arrive qu’un jeune noble soit envoyé dans un royaume un peu hostile que son Seigneur aimerait amadouer.

Bien que protégés par leurs parrains ou marraines, les jeunes nobles ne sont pas épargnés durant leur Initiation. Les blessures sont fréquentes et ils arrivent parfois qu’un jeune meurt avant la fin de sa formation. Si un jeune noble est chassé par ses hôtes avant la fin de son Initiation, il sera déconsidéré par ses pairs. Il lui faudra faire d’autant plus ses preuves pour trouver sa place parmi les siens. L’Initiation s’achève avec la cérémonie de l’adoubement. Les adolescents entrent alors dans le monde des adultes.

L’éducation des inams

L’éducation des inams passent en général par la voie de l’apprentissage. Cet apprentissage est moins codifié que l’Initiation des nobles. Il s’agit d’un simple contrat entre les parents (souvent le père) de l’enfant et son maître d’apprentissage.

L’éducation des chamans fonctionne sur le modèle de l’apprentissage, sous réserve que les apprentis présentent une bonne affinité avec l’éther.

Il existe également quelques écoles, surtout dans les riches cités, pour former des érudits à même de travailler dans l’administration de la seigneurie. Les prêtres de l’Incandescent sont formés dans leurs propres écoles religieuses sous l’égide des Aërlydes.

L’adoubement

L’adoubement d’Initié

L’adoubement des jeunes nobles s’effectue à la fin de leur Initiation. Il se déroule devant le Seigneur du royaume et une feuille-miroir, incarnation de la déesse Okateï. La noblesse du royaume et parfois des invités étrangers, en particulier le parrain ou la marraine de l’Initié, assistent à la cérémonie.

Les paroles de l’adoubement sont ritualisées malgré quelques variantes. La noblesse rassemblée est prise à témoin et l’Initié est invité à prêter serment.

« Vous tous, enfants de l’Arbre-Mère ici rassemblés, soyez témoins du serment prêté par cette Initiée. Luwise Sofunada, te voici face à Okateï qui t’observe et te juge. Parle à présent. »

Extrait du Osukateï tome 1 : le Seigneur de la Branche

L’Initié se présente alors, puis annonce le nom de la Branche et donc de la Lignée, à laquelle elle prête serment. Il prête enfin serment au Seigneur. Ce serment est répété si un chevalier est amené à changer d’allégeance et à servir un nouveau Seigneur, en particulier à la nomination d’un nouveau Seigneur après Wylatmode. Le parjure étant puni de mort, lorsque le chevalier offre sa tête en garantie, l’expression est à prendre au sens propre.

« Moi, Luwise Sofunada Susay-Nashly-Fonda, héritière du souffle du Renard et fille de la maison de Palwite, guiderait mes pas et mes pensées le long de la Neuvième Branche de l’Est. En ce jour où l’Initié s’apprête à éclore, je dédie ma vie à Okateï et au Bras de l’Arbre-Mère qu’elle aura désigné. Särise-tame, je vous jure fidélité, respect et obéissance en toutes circonstances. J’offre ma tête en garantie. »

Extrait du Osukateï tome 1 : le Seigneur de la Branche

Le Seigneur accepte enfin l’allégeance et adoube l’Initié au nom de l’Arbre-Mère. Il invite enfin le jeune chevalier à se faire reconnaître.

« Le Bras de l’Arbre-Mère écoute et entend ta requête. Par la grâce de celle qui couvre le monde, tu es désormais chevalier de Palwite. Avance-toi, Luwise Sofunada, et fais-toi reconnaître. »

Extrait du Osukateï tome 1 : le Seigneur de la Branche

L’adoubement d’inam

L’adoubement d’inam permet à un homme du peuple adulte d’accéder à la noblesse et de fonder une nouvelle famille. Cet adoubement ne nécessite pas une Initiation et peut se réaliser selon le seul désir d’un Seigneur. Un adoubement selon les règles doit s’effectuer devant la noblesse et une feuille-miroir.

Selon les paroles rituelles, le Seigneur propose d’offrir à l’inam le souffle de Skwiteïsan, le Grand Renard Sylvestre, marque de la noblesse dont est imprégné son sang.

« Moi, Bras de l’Arbre-Mère qui ait goûté le miellat et représente la déesse parmi les hommes, je vous offre le souffle de Skwiteïsan. Vous deviendrez un noble parmi les nobles, fondateur d’une nouvelle famille de la Neuvième Branche de l’Est. Votre destin et celui de vos descendants seront liés à cette Branche que vous protégerez mieux que votre vie. L’acceptez-vous ? »

Le Seigneur se taillade ensuite le bras assez profondément pour que l’inam puisse boire son sang. Le Seigneur panse blessure qui sera vite refermer grâce à ses dons de guérison. Il annonce ensuite le nom de la nouvelle famille qui aura été préalablement confirmée auprès du Père de Lignée. Comme pour chaque serment, le Seigneur invite le nouveau noble à se faire reconnaître par l’assemblée.

Le couple et le mariage

Note de l’auteur : les informations ci-dessous concernent le monde fictif de l’Arbre-Mère. Il ne s’agit en aucun cas d’un jugement de valeur et ne reflète pas les opinions de l’auteur sur ces sujets.

Les mariages d’amour sont fréquents, chez les inams comme dans la noblesse. Les mariages arrangés sont malgré tout prédominants dans les deux castes, que ce soient pour des raisons financières ou diplomatiques. Sans aucune valeur religieuse pour le peuple fylide, le mariage structure avant tout la place d’une famille dans la société fylide et ouvre des droits à sa descendance. Dans la noblesse, le mariage est indispensable pour rattacher les enfants à la famille et la Lignée du père. Les enfants nés hors mariage sont rattachés à la famille et la Lignée de la mère.

Le célibat à un âge avancé en l’absence d’enfant n’est pas critiqué par la société, qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme. Une mère ou un père célibataire sera en revanche méjugé par le peuple fylide, davantage plaint que blâmé, et poussé vers une union rapide « pour le bien de ses enfants ». Les liaisons entre individus de même sexe sont tolérées bien que méprisées par le plus grand nombre. Malgré l’absence de répression franche, une discrimination latente est fréquente dans la société fylide. Le mariage homosexuel est interdit dans les royaumes fylides.

La cérémonie du mariage est très simple et festive chez les inams. Pour la noblesse s’ajoute une dimension sociétale : le faste et la symbolique de la cérémonie permet d’affirmer le rang des mariés au sein de la société fylide, voire de poser les rapports de force entre mariés dans le cas d’un mariage politique entre anciens rivaux.

Les rites du mariage sont similaires dans les grandes lignes que l’on appartienne à la noblesse ou au bas peuple :

  • La mariée porte traditionnellement une couronne d’aubépine blanche, symbole de pureté virginale (que la mariée soit effectivement vierge ou non). L’une des fleurs de cette couronne sera conservée dans une fiole de verre scellée et montée dans un écrin de bois précieux que le marié gardera ensuite en pendentif. Ôté pour les travaux quotidiens, ce bijou sera exhibé lors des cérémonies publiques auxquelles participera le marié.
  • Les habits des mariés sont dans les teintes vertes, souvent claires. Dans le cas de la noblesse, un guerrier (y compris une femme guerrière) peut porter l’épée à la ceinture.
  • Le mariage est célébré par le Seigneur de la Branche pour les unions prestigieuses ou politiques, ou par un simple chaman. L’union du Seigneur lui-même est célébrée par le Gardien, le maître des chamans seigneuriaux. Le maître de cérémonie prononce un sermon durant lequel il s’assure de l’assentiment des époux.
  • Le mariage de la noblesse se réalise devant un buisson d’union. Cet arbuste est un élément essentiel de la cérémonie. S’il n’en existe pas dans la région (ce qui peut arriver dans les terres juvéniles de la canopée), ce buisson sera apporté dans un pot. Après le sermon du Seigneur ou du chaman, les mariés doivent cueillir l’une des baies siamoises du buisson d’union, et prendre dans leur bouche l’un des deux lobes. Leurs lèvres s’effleurent alors le temps de mordre la pulpe et séparer les deux lobes du fruit. Les mariés sont alors officiellement unis. La cérémonie se clôt le plus souvent avec un baiser.

Wylatmode, le jour de succession

Wylatmode est sans doute le jour le plus attendu dans la vie d’un noble. Il s’agit du jour où Okateï désigne un nouveau souverain pour l’un de ses bourgeons après la mort du précédent Seigneur. Théoriquement ouvert à tous (inams et nobles étrangers compris), la succession est en pratique limitée à la noblesse de la maison du bourgeon en question, sauf cas exceptionnel.

Dans son principe, la monarchie fylide n’est pas héréditaire. Okateï elle-même choisit le roi ou la reine qui régnera sur son bourgeon. Elle « sonde » pour cela les cœurs des prétendants (ni les chamans, ni les Aërlydes n’ont véritablement expliqué ce mécanisme – certains considèrent cette idée comme un dogme plus que comme une réalité) et offre une goutte de miellat par l’intermédiaire du bourgeon de succession, l’Änlisöve, à celui qu’elle aura élu comme roi ou reine.

Les raisons du choix de la déesse sont absconses. Il est admis qu’Okateï ne prédit pas l’avenir. Les chamans considèrent que la déesse juge le cœur des prétendants en fonction de ses attentes présentes et des perspectives de croissance de la Banche. Par exemple, elle rechercherait une personnalité plus audacieuse lorsque deux Branches voisines empiètent d’une sur l’autre. Inversement, Okateï pourrait davantage nommer un gestionnaire pour gérer un royaume mâture, ou un Seigneur déterminé pour lutter contre la progression des Enténébrés. En tout état de cause, le choix de la déesse n’est jamais expliqué et jamais contesté.

Certains nobles se préparent toute leur vie pour ce jour afin de plaire au mieux à la déesse. Beaucoup tentent leur chance sans préparation particulière. Même s’il n’est pas rare que les opportunistes montent sur le trône, l’expérience montre une préférence de la déesse pour les vocations de longues dates.

La cérémonie se déroule un ou deux jours après que les chamans aient noté le réveil de l’Änlisöve. En effet, le bourgeon de succession est en latence la plus grande partie de sa vie. Les sèves qui y circulent ont un débit réduit. Lorsque le bourgeon se réveille, le débit des sèves augmentent brutalement. Les chamans ne peuvent pas le manquer lorsqu’ils auscultent la Branche à travers le Monde Intermédiaire.

Le réveil du bourgeon est provoqué par l’inhumation du Seigneur dans un bourgeon funéraire. Si le Seigneur est inhumé dans des contrées éloignées ou si son corps n’a pas pu être versé dans un bourgeon funéraire, le réveil du bourgeon est plus tardif. Il semble qu’Okateï ait besoin de « prendre conscience » de la mort d’un Seigneur pour déclencher le réveil du bourgeon de succession.

La cérémonie est dirigée par le Gardien, le maître des chamans, qui est le personnage le plus important de la seigneurie entre la mort du souverain et la nomination de son successeur. Il est le seul à pouvoir ordonner l’ouverture de la salle du bourgeon, pièce murée depuis le précédent Wylatmode. Dès lors, la salle est gardée en permanence par des soldats armées.

Le Gardien invite les prétendants à se présenter un par un devant le bourgeon de succession. Durant ce premier passage, les prétendants s’agenouillent devant le bourgeon pendant quelques minutes, le temps pour la déesse de les ausculter. Un second passage est réalisé le plus tôt possible. La déesse choisit alors son nouveau Seigneur. Il est extrêmement rare qu’aucun Seigneur ne soit désigné durant ce second passage. Si tel est le cas, en général, le choix des prétendants est ouvert aux inams et aux nobles étrangers.

Lorsque se présente le prétendant choisi par la déesse, les écailles qui forment le bec du bourgeon s’ouvrent sous la pression d’une goutte de miellat. Cette goutte est entourée d’une fine enveloppe souple qui permet au prétendant de tenir la goutte entre ses mains pour la porter à sa bouche. Il peut alors déchirer l’enveloppe avec ses dents pour en boire le contenu.

L’ingestion du miellat entraîne une métamorphose du futur Seigneur. Cette métamorphose dure plusieurs jours (quatre ou cinq le plus souvent) durant lesquels le nouveau Seigneur est en proie à de fortes fièvres dans un sommeil agité. Le changement le plus visible est sans conteste la chevelure de saison, c’est-à-dire une pilosité aux couleurs variables suivant le moment de l’année.

La libération du miellat est le moment le plus critique de Wylatmode. Si la convention sociale veut que seul le prétendant désigné puisse boire le miellat, en pratique toute personne buvant ce liquide peut devenir le nouveau Seigneur. Il est arrivé à plusieurs reprises que des usurpateurs aient tenté un coup de force en s’emparant par la violence de la goutte de miellat offert à un tiers. Si cette tentative se solde par un échec, la loi fylide est formelle : la sentence est la mort. Par contre, si l’usurpateur a réussi à boire le miellat au détriment du prétendant légitime, il devient intouchable. C’est en effet un crime suprême pour un Fylide de s’attaquer au Seigneur de sa propre Branche. L’usurpateur est intronisé, mais son aura sera ternie durant tout son règne.

Outre le fait que l’assassinat d’un Seigneur par ses sujets est considéré comme un crime majeur, il est admis que la déesse Plante ne désignera jamais comme nouveau Seigneur l’assassin de son prédécesseur (ou l’un de ses prédécesseurs). Les assassinats de Seigneurs aussi bien que les ordres d’assassinats sont donc réalisés par des inams ou des nobles sans aucune aspiration au pouvoir. En revanche, il n’est nullement pénalisant pour les ambitions seigneuriales d’un noble étranger de tuer en combat singulier le roi d’une Branche rivale, tout au contraire. Le vulgaire assassinat sera par contre méjugé par ses pairs.

Le serment des Seigneurs

Lors de leur intronisation, le souverain désigné par l’Arbre-Mère doit réciter le serment des Seigneurs, charte qui guidera l’ensemble de ses actes. À la fin de son règne, un roi ou une reine sera jugé essentiellement en accord avec ce serment.

L’Arbre-Mère donne la vie,

L’Arbre-Mère a droit de mort.

Mon premier devoir est de louer ses bienfaits et de craindre son courroux.

L’Arbre-Mère est origine de tout,

Il n’y a de fin que celle de l’Arbre-Mère.

Mon deuxième devoir est d’agir pour le bien de l’Arbre-Mère en tout temps et en tout lieu.

L’Arbre-Mère est porteuse de la Branche de ma Lignée

Dont le sort déterminera mon avenir.

Mon troisième devoir est de toujours défendre le nœud de mes ancêtres.

L’Arbre-Mère grandit ou pourrit,

M’élevant vers le soleil ou m’entraînant dans sa chute.

Mon quatrième devoir est de toujours favoriser la croissance de la Branche qui m’a été confiée.

L’Arbre-Mère se nuit elle-même,

L’anarchie régit sa croissance vers la lumière.

Mon cinquième devoir est de guider son développement en taillant les Branches frêles.

En ce jour où le miellat a été délivré, j’accepte ces devoirs et fusionne ma vie avec celle de l’Arbre-Mère.

La mort et les funérailles

L’espérance de vie d’un noble fylide est variable suivant sa condition de guerrier ou de courtisan, et suivant l’agitation politique du moment. Hors période de guerre ou d’épidémie, un noble fylide peut espérer vivre entre 40 et 60 ans, âges considérés comme vénérables dans un monde où l’on devient officiellement adulte après son Initiation à 15-16 ans et où la moyenne d’âge pour un premier enfant se situe vers 18 ans. L’espérance de vie d’un inam dépend de son rang social. Elle variera entre 30 et 60 ans.

Les rituels funéraires sont identiques pour les nobles et les inams : il est souhaitable pour le bien de l’Âme du défunt que son corps soit versé dans la vasque d’un bourgeon funéraire. Son âme peut alors rejoindre ses ancêtres dans le Jardin Intérieur où elle attendra l’Enfer de la Fin des Temps, le jour où l’Arbre-Mère sera calcinée par un incendie apocalyptique. Si le corps ne peut pas être immergé dans un bourgeon funéraire, la coutume raconte que son âme se perdra dans les Limbes et qu’elle n’aura aucune chance d’être sauvée au moment de l’Apocalypse.

Bien que les inams ne soient pas liés par serment à l’Arbre-Mère, cette tradition est très présente chez les hommes du peuple. Cette croyance est renforcée par le fait que les bourgeons funéraires germent aussi bien pour les nobles que pour les inams.

La cérémonie funéraire se déroule devant le bourgeon funéraire en présence des proches. Le défunt est apprêté avec ses plus beaux habits et entouré de biens précieux pour l’accompagner dans son dernier périple. Il peut s’agir d’armes, d’outils ou de biens personnels. Un Seigneur sera inhumé avec son épée et son sceptre d’aulne, symbole de son pouvoir royal, ainsi que d’autres objets de son choix (ou du choix de ses proches si le défunt n’avait pas donné de consignes préliminaires). Les yeux du défunt sont couverts par des glands aussi verts que possible. Suivant son statut, son corps sera disposé sur un lit de fougères ornés ou non de fleurs variées. La famille et les amis adressent un ultime message au défunt avant que son corps ne soit versé dans la vasque du bourgeon.

Le corps est enfin immergé dans la vasque du bourgeon funéraire avec ses effets personnels. L’acide contenu dans la vasque commence à ronger la peau dès le premier contact, avant même que le pétale supérieur du bourgeon ne se referme et dissimule l’horrible spectacle.